La spiritualité est indépendante des institutions religieuses. Elle est liée à ma foi (cf. article), or la foi ne se mesure ni à l’assiduité à des cérémonies ni au respect de règles inventées par l’homme.

  La foi ne se résout pas à suivre des rites ou des coutumes. Je peux me comporter de manière pure sans jamais me rendre sur les lieux de piété.

  La religion est figée. La spiritualité est vivante. Même si je me réclame d’un courant religieux, je suis seul et libre dans ma recherche spirituelle. C’est pourquoi je me dois de conserver ma liberté de conscience. Il me revient de lire et de comprendre par moi-même les écrits que je considère comme sacrés et d’enrichir ma réflexion à l’aide de toute nourriture spirituelle qui m’inspirerait, d’où qu’elle provienne. A moi de voir en quoi elles peuvent m’aider à vivre une vie spirituelle épanouie.

  En tant qu’être spirituel, je comprends et décrète que je suis le propre moteur de ma progression spirituelle et que la religion n’est qu’un outil pour me soutenir. Une communauté ou une institution n’est pas supposée être mon juge et maître. Je prends responsabilité pour ce que je suis, fais et pense. Rester libre de toute obligation – et libre de choisir celles qui me feront grandir au moment T (végétarisme, jeûne, méditation, sobriété) – est un pas immense vers ma croissance spirituelle. 

  Je prends responsabilité pour la façon dont j’intègre la religion dans ma vie, de manière à ce qu’elle me serve plutôt qu’elle me dicte ce à quoi j’ai droit et ce à quoi je dois renoncer.

  Ma foi m’appartient. Elle ne regarde que moi et ne peut être évaluée par quiconque d’autre que moi-même.

 Le doute est indissociable de la foi. Il n’est pas un signe de faiblesse, mais est, au contraire, sain. C’est l’épreuve du feu qui me permet de passer à l’étape suivante. Le doute me permet de trouver en moi-même, au cœur de ma spiritualité, les réponses pour être en paix. Le doute devient alors un désagréable mais formidable outil pour renforcer ma foi.

 La spiritualité est, enfin, liée à l’expérience. Elle peut, jusqu’à un point, être portée par la connaissance partagée par un courant mystique, mais la spiritualité se construit aussi sur la base de réalisations liées au développement personnel : énergies, dénouage de nœuds, prise de conscience du pouvoir de l’intention sur les autres et sur ma vie…

 Nous sommes des êtres spirituels incarnés, pour un temps, sur cette Terre. Nous rapprocher de l’oreille-qui-toujours-écoute et recréer un lien avec Elle doit être un souhait personnel et non une obligation venant de l’extérieur.

En un mot:  On  ne peut imposer une croyance à une âme qui fréquente Dieu, car faire l’expérience de Dieu place l’âme au-delà de tous les dogmes qui prétendent l’amener à ce résultat.