Tous les excès sont mauvais
Au vu des craintes qu’inspire un islamisme culturel dans des sociétés européennes attachées à l’égalité homme-femme, j’observe une tendance à se retourner vers les églises chrétiennes, comme si la force de lumière allait livrer bataille à la force obscure. Donner plus de pouvoir à l’église reviendrait à repousser en marge la laïcité si importante dans notre République. (Laïcité = le vivre ensemble où chacun est libre de penser et de croire en n’importe quelle croyance tant qu’il ne pratique pas de prosélytisme). La chrétienté n’est pas une force uniquement positive. 80% des chrétiens du monde se basent sur l’Ancien Testament qui est violent, radical et colonisateur. Même l’église catholique est gangrénée par des lobbies désireux de prendre le pouvoir sur les Etats et d’instaurer leurs lois. C’est une force aveugle qui ferait régresser les droits des femmes autant que la charia. Des forces aussi destructrices pour l’individu et le droit qu’a chaque homme et femme à l’auto-détermination. Les sciences seraient discréditées, l’IVG interdit, les femmes resteraient à la maison plutôt qu de pouvoir choisir leur vie. Une femme qui ne serait pas en couple serait mal considérée. J’en passe.
Donner plus de place aux courants chrétiens qui se présentent faussement sous les traits de force positive contre les islamistes, revient à repeupler le pays de loups pour lutter contre des chiens sauvages.
Les forces religieuses de tous bords se considèrent encore comme des soldats de Dieu, une force armée servant un plan divin qu’ils seraient les seuls à connaître. L’obscurantisme est fait de ça. Elles ne sont pas les alliés de l’homme et de sa libération. Elles ont toutes le point commun de parler au nom de Dieu, ce qui, dans leur logique, les rend incontestables et leurs décisions indiscutables. Nous sommes ici en présence de forces, de partis religieux avides de faire régner leur loi, celle des hommes, de l’orgueil et de la puissance personnelle, et pas de forces tranquilles.
Je crois dans les valeurs humaines, la morale, l’énergie, le karma et la vie après la mort. Je suis un être éclairé de base catholique mais qui a évolué en trouvant dans d’autres croyances et philosophie un complément pour m’aider à me réaliser.

Je ne suis pas contre les religions, mais je me méfie des religieux en poste et des personnes appartenant à la vie civile qui se prennent pour des “soldats de Dieu“. 

Pas par principe, car je vois tout ce que les mouvements catholiques, et chrétiens en général, font de bon à travers le monde. Mais je me méfie des bien-pensants qui voudraient réduire les autres à leurs idées. Je n’ai confiance en personne qui est persuadé d’avoir raison, qui en tire un ridicule sentiment de supériorité, et qui veut soumettre les autres à sa vérité. Si on leur donnait plus de pouvoirs ce sont eux qui s’octroieraient les postes clés car, comme d’habitude, la masse silencieuse des tolérants (les plus avancés dans leur évolution personnelle) et des modérés est moins virulente et revendicatrice.
Combien de fois a-t-on incriminé des gens de religions diverses parce qu’ils avaient abusé de leur position d’autorité ? Donner plus de pouvoir aux représentants, non pas de Dieu mais d’une certaine vision de l’église, dans le pouvoir législatif met en péril les avancées de la République. Car ce que nous prenons pour acquis ne l’est pas et les rigoristes attendent le moment de pouvoir reprendre le pouvoir. Des idées régressives sont portées chaque jour par les soutiens politiques de groupuscules religieux qui grenouillent dans les sphères politiques pour changer les lois. On dit encore que la France est la petite soeur de l’église. Nous sommes surtout son cheval de Troie en Europe où le catholicisme romain perd continuellement du terrain. 

Face à la peur, le discours des religieux rassure, mais ils ne feront pas mieux que les gouvernements et représentent un risque pour les droits de chacun à se choisir et à se définir librement.

Que peut-on faire pour que la société se porte mieux ?

La bataille contre tous les intégrismes est celle de la restauration des valeurs morales et sociétales perdues. Et cela se fera par la co-éducation des enfants venant des familles, des voisins, des passants. Face à un comportement indésirable, il faut accepter que tous les éléments de la société aident les parents à éduquer leur enfant. Ces remarques sont des aides quand les parents sont dépassés par leur enfant et si les remarques faites par un tiers directement à l’enfant sont justes et porteuses des valeurs que nous voulons maintenir dans notre environnement proche. L’école seule est incapable de porter seule la transmission des valeurs si le comportement de la société la contredit.
Les parents doivent regagner leur autorité qui est une nécessité pour que les enfants grandissent dans les bonnes valeurs. On ne peut laisser grandir les enfants sans tuteur, au risque qu’ils poussent de travers. Un enfant est, non seulement, un adulte en devenir, mais surtout un citoyen qui je le crois doit être responsable et conscient de la façon de vivre ensemble harmonieusement. C’est le renforcement des valeurs morales qui permettra de délivrer à la société des jeunes qui croient encore en demain…