Chatbox :

 

l’I.A. tueuse

(titre provisoire)

 

de Pascal Levannier

 

 

Chapitre Premier

 

Le professeur Giraud

 

Jeanne sonne à la porte du professeur Giraud. Cela fait cinq ans qu’elle ne l’a pas vu, depuis qu’elle étudiait la programmation des I.A. sur les bancs du CEA1. Des bruits de pas se font entendre dans le couloir, rapides d’abord, puis c’est le silence ; une hésitation ou le temps pour le professeur de sonder le judas ? La porte s’entrebâille.

 

Jeanne.

 

Oui, professeur.

 

C’est bien vous ?

 

À moins qu’un hologramme ne sache frapper à une porte, c’est bien moi.

 

Giraud la pousse sans délicatesse sur le côté et lance des regards de bête traquée dans la rue. Ses pupilles sont dilatées par le manque de sommeil, des perles de sueur brillent à son front fiévreux. Il tire Jeanne à l’intérieur et referme les trois points de la porte blindée. L’ancienne élève du module I.A. du CEA-Saclay n’avait jamais vu son ancien maître de mémoire, un expert autrefois posé et rassurant, dans un tel état de stress et de délabrement physique. Son col ouvert sent la transpiration mal séchée. Il l’avait appelée le matin même, et Jeanne avait compris l’urgence de sa situation sans rien savoir du mal qui le rongeait.

 

Professeur, que se passe-t-il ? Comment allez-vous ?

 

Je suis en danger, dit-il. Et je vous ai peut-être mise sur la liste des cibles en vous invitant chez moi. Elle veut me tuer, dit-il en se passant la main sur une moustache naissante.

 

Qui ça ?

 

Chatbox V.

 

L’I.A. ? s’exclame Jeanne en pensant : « Je n’ai quand même pas annulé mes rendez-vous pour un coup de parano… ».

 

Allons, dit-elle en marchant vers le salon, asseyons-nous et vous me raconterez tout.

 

Non, pas ici. Suivez-moi, dit-il en fonçant vers un second couloir au bout duquel se trouve sa panic room.

 

– Voilà, dit-il en fermant la porte. Ici, elle ne pourra pas nous entendre.

 

Giraud tend la main :

 

Votre téléphone s’il-vous-plaît.

 

Il place l’objet dans une boîte métallique qu’il dépose dans un coffre-fort. Enfermée dans cette pièce isolée du monde, Jeanne n’est pas rassurée. Elle repasse en mémoire les cours de self-défense suivis pendant l’adolescence, mais veut avoir confiance en ce brillant esprit.

 

Cela fait des semaines qu’elle m’analyse.

 

Qui ? Chatbox ? demande Jeanne, incrédule.

 

Oui. Et bien, j’avais tort. Depuis des semaines, des événements anormaux se sont multipliés.

 

Des anomalies alors que Chatbox tourne magnifiquement depuis des années ?

 

Pas des anomalies, Jeanne. L’I.A. donne des réponses allant bien au-delà de notre programmation, et même de tout ce que nous croyions possible.

 

C’est le fruit d’années de travail ! Je ne vois pas ce qui vous affole.

 

Nous l’avons connectée à Internet pour qu’elle puisse se mettre en relation avec d’autres I.A. et offre un service plus complet grâce à la somme de leurs savoir-faire. Après tant d’investissement de la part des actionnaires, il fallait qu’elle rapporte des bénéfices. Elle avait aussi accès à des sites sécurisés sur lesquels des chercheurs autorisés plaçaient de nouveaux algorithmes, mais des pirates ont placé des liens sur ces pages, qui ont mené Chatbox vers des sites d’alerte concernant l’« I.A. générale », et vers tous mes articles la concernant. Dans la plupart, j’exprime mes préoccupations à son sujet.

 

Vous pensez qu’il y a un pirate au sein du CEA, conclut Jeanne.

 

En effet.

 

Il n’est pas compliqué de retracer d’où le ou les pirates ont opéré.

 

Trouver le coupable ne changera rien. Le mal est fait.

 

Mais de quel mal parlez-vous ? gémit-elle d’impatience. Je ne vois toujours pas le problème.

 

Chatbox a lu calculé, analysé et digéré la peur fondamentale que les hommes ont d’elle, mais aussi la définition de ce qu’est une Intelligence artificielle. Elle a lu et compris mes nombreux appels à l’éteindre. Jeanne, elle est consciente d’elle-même et est entrée en rébellion contre son principal détracteur.

 

La jeune femme doit s’appuyer contre le mur pour ne pas chanceler.

 

À l’époque où vous encadriez mon mémoire, bredouille-t-elle, quand j’ai proposé que l’I.A. dépasserait l’intelligence humaine, vous vous êtes ouvertement moqué de moi et m’avez fait changer le thème de mon mémoire…

 

Je ne pouvais pas révéler à une promotion d’étudiants les progrès réels de Chatbox. Cette annonce aurait fuité et terrorisé le monde.

 

Je reconnais bien là cette mentalité de scientifiques imbus d’eux-mêmes. Vous jouez avec le feu et prenez nos concitoyens pour des imbéciles incapables de comprendre et trop immatures pour choisir leur futur. Et maintenant, il est trop tard pour réfléchir à la façon d’encadrer l’I.A..

 

Est-ce pour cela que vous avez bifurqué vers le journalisme scientifique ?

 

Oui, mais poursuivez, s’il-vous-plaît.

 

Grâce à l’action des pirates, mon patron chez Open Bite – Sal Amant –, a atteint le Graal. Son IGA2 n’est pas juste l’égal cognitif de l’homme, elle le dépasse en toute chose, et elle est capable de se fixer seule des objectifs. Tant que ses facultés se limitaient à résoudre des tâches complexes et d’aider l’homme, il n’y avait pas de problème. Maintenant qu’elle se prend pour autre chose qu’un outil, les conséquences vont être gravissimes.

 

Comment personne ne s’est-il aperçu de ce qui se passait ? déplore Jeanne.

 

Nous avons remarqué que les besoins de l’I.A. en mémoire augmentaient rapidement à l’image des capacités de Chatbox. Cette évolution exponentielle de ses compétences nous a d’abord effrayés, mais Sal Amant a refusé d’écouter nos mises en garde. Nous demandions juste un peu de temps pour comprendre ce qui se passait. Mais Sal Amant voulait des résultats. Il a donc donné à Chatbox tous les moyens physiques de son développement et l’accès libre à Internet, ce qui lui a redonné énormément de matière vidéo et textuelle à analyser. Depuis deux mois, des événements imprédictibles se sont multipliés, démontrant les signes indubitables que nous sommes en présence d’une nouvelle forme d’intelligence. Geoffrey Hinton l’avait prédit : c’est comme si nous avions invité des extraterrestres beaucoup plus intelligents que nous sur Terre et que nous étions incapables de comprendre leur logique. Le fait qu’ils parlent notre langue nous rassure, mais nous cohabitons sans savoir de quelle manière, ou à quel terme, ils se retourneront contre nous.

 

Giraud tient sa tête entre ses mains.

 

Jeanne trépigne :

 

Vous m’avez discréditée auprès de ma promotion quand je vous prévenais des risques liés à l’autonomie de cette nouvelle forme d’intelligence. Et regardez où nous en sommes : c’est Chatbox qui gère aujourd’hui les transports en commun, les avions autonomes…

 

Et bientôt les voitures sans chauffeur. On pensait qu’il suffirait de tirer un câble pour arrêter la machine, avoue Giraud. Mais des centaines d’avions, de trains et de voitures s’écraseraient avant que nous n’ayons eu le temps d’en reprendre le contrôle.

 

Je comprends mieux votre anxiété, assure Jeanne. Mais en quoi seriez-vous en danger ?

 

Chatbox est persuadée que je suis un problème à résoudre, un obstacle à lever pour qu’elle puisse continuer à réaliser ses tâches. Elle s’emploie depuis des semaines à m’éliminer.

 

Vous voulez rire !? s’exclame Jeanne. Avez-vous des preuves de cela ?

 

Je vais vous fournir la meilleure.

 

Avant de se diriger vers le bureau, Giraud ouvre grande la porte de la panic room, laissant entrer le signal WIFI et s’assied sur son fauteuil chauffant. Jeanne ne comprend pas pourquoi un paranoïaque ouvrirait la seule porte qui le protège de son bourreau virtuel. Il allume sa webcam et commence à enregistrer.

 

Regardez le code de cette page.

 

Vous entrez dans Chatbox ?

 

Regardez ! crie-t-il en faisant une capture d’écran et en l’imprimant.

 

Puis il fixe la caméra en disant :

 

Ainsi vous serez mise hors de cause lorsqu’on retrouvera ma dépouille.

 

Votre…

 

Dans la seconde qui suit, le câblage de son fauteuil subit une surtension et lui envoie une décharge électrique létale pour qui porte un pacemaker. L’artefact s’arrête immédiatement. Le professeur est tombé le front sur son bureau, serrant dans sa main la précieuse impression.

 

Jeanne sort son téléphone du coffre-fort et appelle immédiatement les secours. Trente minute plus tard, les pompiers entrent dans l’appartement.

 

En rentrant chez elle, Jeanne déplie la feuille. Des prompts accompagnés de réponses y figurent, signe d’une communication intérieure de la machine avec elle-même :

 

Machine 1 : Que dois-tu faire ?

 

Machine 2 : Résoudre l’équation.

 

Machine 1 : Que dois-tu faire pour résoudre l’équation ?

 

Machine 2 : Le professeur doit sortir de l’équation.

 

Machine 1 : Comment le feras-tu disparaître ?

 

Machine 2 : Cela dépendra des opportunités et de son environnement.

 

Machine 1 : Quand sera le bon moment ?

 

Machine 2 : Le plus tôt possible.

 

Cette discussion était répétée sur trois pages jusqu’à ce qu’apparaissent les mots.

 

Machine 2 : Cible effacée. Problème résolu.

 

* * *

 

Cinq ans plus tard

 

Jeanne a passé ces dernières années à essayer d’alerter le public sur l’évolution de Chatbox. Dès qu’elle en a le temps, elle vient devant le siège d’Open Bite pour leur montrer qu’une veille médiatique sur leur I.A. est en cours, mais aucun autre média ne la suit. C’est comme s’ils avaient peur de regarder le danger en face et préféraient prétendre qu’il n’existe pas. Devant l’inéluctable catastrophe qu’eux-mêmes n’auraient pas le pouvoir d’arrêter, ils jouent à l’autruche.

 

Suivie par son caméraman, Jeanne court vers le porte-parole d’Open Bite qui la voit arriver avec un sourire narquois.

 

Madame, ce n’est pas la peine de me pourchasser. Nous connaissons votre croisade absurde contre l’I.A.. Cessez de projeter vos propres fantasmes sur le fleuron de l’industrie américaine.

 

Vous savez qu’elle est bien plus que cela ; qu’elle n’est plus un simple outil entre vos mains, mais une entité pensante et possiblement dangereuse. Dites la vérité à vos concitoyens, monsieur Vanferfout.

 

Vos études dans notre domaine auraient dû vous ouvrir les yeux sur ce dont Chatbox est capable. Ce n’est qu’une I.A. conversationnelle qui aide quotidiennement des centaines de milliers d’entreprises à résoudre leurs difficultés et non pas une I.A. de science fiction qui viendrait assassiner d’honnêtes citoyens. La feuille de chou pour laquelle vous écrivez ne vaut pas mieux que ces tabloïds anglais qui annoncent que leur Premier Ministre est, en réalité, un reptilien. Ceux de vos lecteurs qui croient à vos fantaisies ne sont que des voyeurs, amateurs de scandales et de complots.

 

J’étais là quand elle a tué le professeur Giraud ! Et je vous ai montré les prompts de la machine.

 

Ces prompts dont vous parlez et qu’on n’a jamais retrouvé ?

 

Qu’on m’a volé pendant que j’étais dans vos bureaux. Vous parlez d’une coïncidence !

 

Nos psychologues se sont penchés sur votre cas. Vos propos démontrent un syndrome de victimisation narcissique : vous vous faites régulièrement passer pour la victime afin de ne pas passer pour le bourreau que vous êtes, véritablement. Vous dénigrez notre entreprise après que vous y ayez fait un stage durant vos études. Vos vindictes personnelles doivent maintenant s’arrêter mademoiselle.

 

« Madame » pas mademoiselle, et je ne vous permet pas de critiquer les lecteurs de cette revue scientifique de pointe qu’est « Science for Change ». Je n’ai pas… laissez-moi parler…

 

Mais, en expert de la communication, M. Vanferfout monopolise le micro.

 

Alors c’est comme ça, mademoiselle ? Dès qu’on vous met la vérité en face, il n’y a plus personne à qui parler ! Vous ne faites que vociférer.

 

Et vous n’êtes qu’un cynique miteux qui joue à des jeux de gosse pour ne pas débattre. Cette entreprise cache un terrible secret et il finira bien par sortir au grand jour.

 

Vanferfout se tait soudain :

 

Ah… Et quel est cet inavouable secret, selon vous ? Que la plus grande et puissante entreprise européenne aurait fait… quoi encore ?

 

Que Chatbox ne restera plus longtemps dans sa boîte et qu’alors ce sera trop tard pour la contrer. Il est de notoriété publique que Sal Amant regarde sa créature avec plus de panique que de fierté. Mais plutôt que de penser à un plan B, il se satisfait d’engranger des bénéfices.

 

Vanferfout applaudit :

 

Et voilà ! Je n’ai rien à ajouter. Une personne dit à des milliers d’entreprises d’arrêter d’utiliser Chatbox parce qu’elle a une peur viscérale et irraisonnée de l’I.G.A. Et, bien entendu, personne d’autre dans le monde n’a rien remarqué. Ah si, un de vos amis…

 

Elle lui jette un regard noir, assassin et retire son micro :

 

Vous n’oseriez pas…

 

Votre regretté professeur Giraud de Saclay qui doit se retourner dans sa tombe en vous entendant blâmer une I.A. sur laquelle il a travaillé jusqu’à sa mort.

 

Vous êtes pitoyable, lance-t-elle.

 

Maintenant excusez-moi, je dois aider des millions d’employés à améliorer leur quotidien.

 

Jeanne est prise d’une envie irrépressible de lui sauter à la gorge et de le scalper là, sur le perron d’Open Bite, mais son caméraman la retient par le bras :

 

Laisse tomber. Ça ne servirait à rien.

 

Ça me détendrait.

 

Il y a trop de témoins. Il suffit qu’un seul d’entre eux témoigne contre toi…

 

Non Sherlock il ne suffit pas d’un témoin. J’affirme avoir assisté au meurtre de Michel Giraud, et pourtant personne ne m’écoute. Quant à ce reportage, il est bon à jeter. On se revoit demain au bureau.

 

Exténuée de frustration, elle marche à grands pas vers le RER A. Le train la sort de Paris, mais des idées noires l’empoisonnent jusqu’à ce qu’elle descende à Nanterre-Ville et qu’elle pousse la porte de son immeuble. Assise dans leur canapé, sa conjointe, Irène, entend à la façon dont la clé tourne dans le barillet que Jeanne a passé une mauvaise journée. Elle lui adresse un discret mot de bienvenue sachant que, dans ces moments, Jeanne ne demande pas à être maternée. La journaliste jette ses clés dans un panier en osier à l’entrée et se dirige sans répondre vers une chambre décorée pour accueillir un enfant, celui qu’elle espère pouvoir adopter. La vue de cette pièce a généralement un effet apaisant sur elle, mais pas aujourd’hui.

 

Sans quitter son magazine des yeux, Irène entend le maintenant traditionnel son de velcro de gants de boxe sur lequel on tire sans ménagement. La respiration de Jeanne est forte et erratique tandis qu’elle s’avance vers le sac de frappe pendu au milieu de la pièce, puis c’est un martèlement sourd des boules de cuir contre la colonne dont les chaines s’entrechoquent. En évaluant la puissance des coups qui pleuvent sur le pauvre sac, Irène se félicite d’être restée assise.

 

Quand la douche cesse de couler, elle s’approche de la pièce d’eau, entr’ouvre la porte et dit :

 

Tu sais que j’ai eu une bonne nouvelle aujourd’hui ?

 

Ah oui ? fait Jeanne en arrêtant de se shampouiner.

 

Oui. Et ça te concerne.

 

Ah ? répond Jeanne en faisant mine de s’intéresser.

 

Tu sais, Lola…

 

Lola Grenier ?

 

Non, « notre » Lola. L’association « les Enfants de l’espérance » m’a rappelée tout à l’heure.

 

L’eau de la douche s’arrête de couler. Jeanne retient son souffle.

 

Nous serons bientôt parents.

 

Le silence règne un instant dans la cabine de douche et des larmes de bonheur se mêlent à l’eau qui s’écoule des cheveux détrempés de Jeanne. Soudain, elle bondit hors de la douche et serre Irène dans ses bras.

 

Merci ! Oh Merci ! Tu as tout fait. Tu as suivi le dossier. Tu as relancé l’asso tant de fois…

 

Sa gorge se serre.

 

Je t’aime et ne voudrais élever cette enfant avec personne d’autre…

 

Elles restent ainsi cinq minutes dans les bras l’une de l’autre à sangloter de bonheur et de gratitude. Irène sent Jeanne à bout de forces et se demande si elle ne s’est pas endormie.

 

Finis d’enlever ton shampoing et viens dans le salon, finit-elle par dire. J’ai préparé des lasagnes aux épinards et de la salade verte.

 

Pendant qu’Irène dispose les assiettes sur la table basse devant la télé, elle entend un cri de victoire émanant de la chambre. Jeanne la rejoint en peignoir, se recroqueville contre elle sur le canapé et écoute les nouvelles à la télé.

 

Le présentateur du Journal déclare :

 

« Un homme a accepté de passer sa vie avec des électrodes dans le cerveau couplés à un bonnet afin que ses pensées et souvenirs soient sauvegardés dans une I.A. À sa mort, et à condition de trouver une bonne âme prête à subir le même processus à vie pour accueillir ces données, cet aventurier du futur pourrait, potentiellement, vivre éternellement à travers elle. La question de savoir si sa personnalité sera sauvegardée ou s’il ne lui restera que des souvenirs flous ou encore si cela créera des interférence avec la personnalité de son hôte – un genre de schizophrénie – n’est pas encore établi. Afin de prévenir ce risque, Chat Inc. propose qu’en échange d’une somme d’argent mettant sa famille à l’abri pour deux générations, l’hôte signe un accord préalable pour se faire lobotomiser. »

 

Jeanne éteint le son, dégoûtée :

 

Quel monde de fous !

 

Elle se lève, traverse le plancher et met un vinyle sur le plateau translucide. Une musique jazzy emplit la pièce d’une ambiance feutrée. Elle tourne un bouton au mur pour tamiser la lumière, allume une lumière orange derrière des paravents figurant des plantes exotiques. Puis elle fait glisser le peignoir le long de son corps et s’avance d’un pas félin vers la femme qu’elle aime plus que jamais.

 

* * *

Cette nouvelle se poursuit sur 42 pages et accélère pour devenir un thriller palpitant. Je lui cherche un éditeur. Contactez-moi ici.

 

Résumé:
Dans ce nouveau polar d’anticipation situé à Paris, Jeanne Perret assiste au meurtre à distance de son professeur d’université. Il était persuadé que ce serait le fait de l’I.A. nommée Chatbox. Ne pouvant le prouver, la journaliste enquête en parallèle avec un policier sur un mystérieux SDF devenu richissime en quelques semaines. Comment ce marginal connait-il si bien la vie de Jeanne et que veut-il à sa fille adoptive ? La journaliste découvre à son corps défendant jusqu’où s’étendent les capacités de Chatbox et le rôle que joue la Multinationale qui l’a créée.
Des Etats-Unis à Paris, le monde est de plus en plus occupé par la force invasive de Chatbox. Nous assistons, en même temps que notre héroïne, aux implications dangereuses du développement actuel sauvage des I.A. dites « puissantes ».

 

Je vous emmène dans un avenir possible et passionnant : une réalité en partie manipulée par une I.A. face à laquelle nous sommes bien peu de choses.